Tiens ! Voilà une bonne idée pour animer un peu le
jardin cet hiver !
Pour en savoir plus sur le nourrissage des oiseaux de votre
jardin, parc de votre commune, ou espace vert d’une école par exemple, reportez-vous
d’abord à cet article.
Ensuite, vous devez vous poser quelques questions pour
savoir quel type de mangeoire réaliser.
Où Puis-je donc installer la mangeoire ?
Tout dépend effectivement de vos capacités de bricoleur
(bricoleuse) et aussi du potentiel qu’offre votre extérieur. Rassurez-vous, si
vous ne bénéficiez que d’un petit balcon voire même d’un petit rebord de
fenêtre, c’est possible !
Mes premières mangeoires d’appartement étaient un simple
modèle de la LPO en bouteille plastique, recyclée pour l’occasion et
accrochée à la fenêtre du 3ème étage d’un immeuble! Vous trouverez ce modèle ici.
Si vous possédez un bout d’espace vert ou que vous avez
réussi à convaincre l’adjoint au maire de votre commune de cette bonne action,
il vous faudra regarder plusieurs points et garder comme objectif que l’approvisionnement
et l’entretien doit être facile pour vous et les oiseaux en sécurité :
_Tout d’abord, où allez-vous pouvoir installer la
mangeoire ? Fixée sur un mur, au milieu de la pelouse fixée sur un piquet,
accrochée à un arbre ?
_Ensuite, les passereaux doivent pouvoir se réfugier, avant
et après être allés chercher leur pitance. Le lieu devra être pourvu d’arbustes
touffus, d’arbres et arbustes assez haut.
_Avec les deux points précédents, la mangeoire et les
oiseaux sont-ils hors de portée d’un éventuel prédateur ?
Fort des informations que vous avez pu déduire suivant la
conjoncture des lieux, plusieurs choix s’offrent à vous :
_Une simple baquette sur le rebord d’une fenêtre, qui fera
un très bon poste d’observation, si toutefois, vous restez immobile, pas trop près
de la fenêtre et dans l’ombre.
Prévoyez un poids, tel un gros galet pour éviter que votre
barquette ne s’envole.
_Un plateau au sol, en zone dégagée. Facile à réaliser, mais
demande plus d’entretien et de nettoyage.
_Une mangeoire fixée sur un mur en évitant tout accès facile
pour un chat.
_Une mangeoire fixée sur un piquet au milieu du jardin.
_Une mangeoire sur un arbre, accrochée à une grosse branche.
Attention encore aux accès des prédateurs.
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Mangeoire à trémies sur le bord d'une fenêtre |
Et quand ?
C’est simple, dès les premiers grands froids, c’est à dire
quand il neige, et quand il gèle. Avant ou après, les passereaux trouvent ce
qu’il leur faut dans la nature. Et ce sont des grands régulateurs et nettoyeurs
des jardins et espaces sauvages.
La construction proprement dite :
les matériaux :
Utilisez du bois
massif, de récupération, ou de la planche de coffrage pour maçonnerie,
généralement en résineux, d’un bon rapport qualité prix. Dans tous les cas,
faites bien attention que le bois ne soit pas traité, sans trop de nœuds ni
fentes, le plus plane et droit possible.
Pour l’assemblage, prévoyez des vis zinguées (contre la
rouille), et un peu de mastic pour les finitions.
Pour l’étanchéité, enduisez l’extérieur avec de l’huile de
lin. Passez plusieurs couches en laissant bien sécher entre deux couches. Le
bois, une fois imbibé sera parfaitement étanche. Enfin, suivant les modèles,
vous pouvez prévoir une meilleure étanchéité avec des plaques de zinc.
Une autre méthode consiste à fixer du film goudronné.
Je vous présente ici un modèle pas à pas.
Tout d'abord, le plan:
Bien sur, les démentions peuvent varier un peu pour ne pas compliquer le bricolage. Mais pas trop, elles sont adapté à la taille des passereaux.
Une fois les pièce de bois découpées, commencez à les assembler comme ci-dessous. Si besoin est, demandez à un ami bricoleur de vous donner un coup de main!
Pour finir avec le toit, mastiquez les trous de vis avec un mastic pour l'extérieur.
Le mastic peut aussi permettre de colmater quelques fentes ou ajustements imparfaits et permettre une meilleure protection contre les éléments et ainsi garantir un longue vie à la mangeoire.
La réalisation est presque fini. Une fois le mastic sec, poncez les bavures et il ne lui manquera plus que quelques couches d'huile de lin. Elle permet une bonne protection du bois face aux éléments, mais aussi par apport aux insectes ravageurs du bois. Pour une meilleure pénétration de l'huile de lin, qui est parfois un peu trop visqueuse, vous pouvez légèrement la diluer (+ ou - 10%) avec de l'essence de térébenthine.
Personnellement je préfère de loin l'huile de lin, pour son utilisation et son efficacité dans le temps par rapport aux peintures et lasures, qui sont plus nocives aussi. De plus, l'huile de lin "nourrit" le bois, l'assouplit, il réagira mieux aux variations des saisons.
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La mangeoire finie, huilée et protection en zinc. |
Fixée sur un poteau, elle sera du plus bel effet en hiver dans un jardin d'agrément.
Voici quelques photos d’autres modèles dont vous pouvez vous
inspirer.
Ici, un modèle on ne peut plus simple et basique. Un fond de bouteille de soda recyclé en porte graine. Installé à bonne hauteur et sous l'avancé du toit d'un appentis, il est à l'abri de intempérie et fortement apprécié des mésanges.
Une demi noix de coco peut être aussi très esthétique!
Les deux modèles suivants peuvent très bien servir de mangeoire ou de nichoir semi ouvert.
Notez qu'ils ne sont pas encore huilés.
Ci-dessous, un modèle, type plateau couvert d'un toit, un classique qui a fait ses preuves.
Enfin, la fameuse mangeoire à trémies, ici avec son couvercle ouvert. Mais ne vous y fiez pas, les oiseaux sont les champions pour vous la vider en un rien de temps. Quels gourmands!
L’entretien :
A chaque fin de saison, quand le printemps pointe le bout de son nez, que les insectes se réveillent, que la température remonte, diminuez progressivement l’apport en graine.
Nettoyez et faites sécher la mangeoire. Une fois bien sèche, si besoin, avant de la ranger, passez un coup de ponceuse sur les bois un peu vieillis, et repassez un peu d’huile de lin. En effet, avec les années, votre mangeoire va prendre une patine grisâtre, qui lui donnera un aspect rustique.